Paul Cézanne, Verre et pommes, 1879-1880. Huile sur toile, 31.5 x 40 cm.
Ferdinand Hodler, Le Lac de Thoune avec le Stockhorn, 1904
© Collection Christoph Blocher
HODLER - MONET - MUNCH - PEINDRE L’IMPOSSIBLE - FONDATION PIERRE GIANADDA
EDITO
« J’ai repris encore des choses impossibles à faire : de l’eau avec de l’herbe qui ondule dans le fond… c’est admirable à voir, mais c’est à rendre fou de vouloir faire ça. » Claude Monet
“À travers plus de soixante tableaux majeurs, l’exposition Hodler, Monet, Munch - Peindre l’impossible présente les chefs-d’œuvre de ces trois artistes incontournables de l’histoire de l’art, en collaboration avec le Musée Marmottan Monet à Paris où elle a d’abord été montrée cet hiver et en partenariat avec le Musée Munch d’Oslo en Norvège.
Ces représentants essentiels de la modernité européenne, entre impressionnisme, postimpressionnisme et symbolisme, actifs au cours du XXème siècle - jusqu’en 1918 pour Hodler, 1926 pour Monet et 1944 pour Munch - se sont tous trois lancé des défis picturaux, animés d’une même audace et au risque d’affronter l’incompréhension de leurs contemporains.
En effet, si le Suisse Ferdinand Hodler (1853-1918), le Norvégien Edvard Munch (1863-1944) et le Français Claude Monet (1840-1926) ne se sont jamais rencontrés, ils partagent cependant de semblables préoccupations artistiques souvent déclinées de manière sérielle. Persuadés que l’une des fonctions de la peinture est de représenter le monde et particulièrement ses paysages, ils n’hésitent pas à voyager pour être au plus près de leurs sujets. Ils s’attachent, avec des moyens différents, à dépeindre la montagne, la neige, l’eau, le soleil ou la nuit. Comment restituer sur une toile l’éclat éblouissant de l’astre du jour ou des étendues enneigées ? Comment suggérer les infimes variations de la lumière à la surface d’une rivière ou sur les reliefs montagneux en dépit de l’immobilité picturale ? Telles sont les questions qui obsèdent ces trois grands artistes. Dans cette confrontation avec le décor naturel dont les aspects changeants apparaissent comme fugitifs, voire insaisissables, rebelles à toute tentative d’appropriation, chacun d’eux fait l’expérience de la difficulté. Cette magnifique exposition révèle ainsi combien les trois hommes ont, sans relâche et usant de toutes les ressources de leur art, mis la peinture à l’épreuve de l’impossible. “ Julia Hountou, “Edito”, supplément du Nouvelliste, à l’occasion de l’exposition à la Fondation Pierre Gianadda
Hodler, Monet, Munch - Peindre l’impossible, Fondation Pierre Gianadda (CH), 03 février - 11 juin 2017
. Julia Hountou, “Edito - Hodler, Monet, Munch - Peindre l’impossible”, Le Nouvelliste, p. 3
. Julia Hountou, “Hodler, Monet, Munch - Peindre l’impossible”, Le Nouvelliste, pp. 4-5
. Julia Hountou, “Ferdinand Hodler ou la quête de l’idéal”, Le Nouvelliste, pp. 6-7.
. Julia Hountou, “Claude Monet ou le «magicien» de la lumière”, Le Nouvelliste, pp. 8-9.
. Julia Hountou, “Aux premiers jour de l'impressionnisme, l’œuvre fondatrice de la modernité”, Le Nouvelliste, pp. 10-11.
. Julia Hountou, “Edvard Munch ou les stigmates du deuil”, Le Nouvelliste, pp. 12-13.
Infos complémentaires sur l’exposition à la Fondation Pierre Gianadda : ici
Henri Matisse, Icare, 1946 de la série Jazz
MATISSE ET SON TEMPS - FONDATION PIERRE GIANADDA
Exposition : 19 juin - 22 novembre 2015, en collaboration avec le Centre G. Pompidou (Paris) et les collections suisses.
A partir du 20 juin et jusqu’au 22 novembre, la Fondation Gianadda en collaboration avec le centre Pompidou (Paris) et les Collections suisses présente Matisse en son temps
Julia Hountou, Edito, p. 3
Sommaire, p. 5
Texte : Julia Hountou
Texte : Julia Hountou
Texte : Julia Hountou
Texte : Julia Hountou
Chronologie par Julia Hountou
Chronologie par Julia Hountou
Chronologie par Julia Hountou
Texte : Julia Hountou
Texte : Julia Hountou
Texte : Julia Hountou
Texte : Julia Hountou
Jean Margelisch
JEAN MARGELISCH - ETHIOPIE - LA FERVEUR DE LA FOI
Exposition de photographies
Dans le cadre des Rencontres Orient - Occident, Caves de Courten, Sierre (CH), 03 juin - 02 août 2015
Pendant plus de trente ans, Jean Margelisch sillonne l’Afrique, photographiant le continent, remplissant de nombreux cahiers de dessins et de notes, de photographies et d’impressions. Fasciné par les ethnies aux coutumes ancestrales, les pratiques rituelles, l’horizon infini, le silence, les couleurs, les lacs salés ou les terres volcaniques, le photographe sierrois aime comprendre ce qui se joue lors des divers rituels : « L’Afrique est le berceau de l’humanité et le désert source de spiritualité. Ce continent a fasciné des générations d’artistes, d’écrivains et d’aventuriers. Tous venaient y chercher l’inspiration et le rêve. Paradis pour les uns, enfer pour les autres, dans le désert, chacun y trouve ce qu’il vient y chercher l’inspiration et le rêve. Et c’est peut-être dans la contemplation et les rêveries poétiques que se trouve la réponse à ces questions. »
L’Ethiopie que Jean Margelisch aime beaucoup et dont il est question dans l’exposition, reste une terre où la diversité culturelle et religieuse vit encore en bonne intelligence : « Lors de mon dernier voyage, je me suis rendu dans un tombeau au centre de l’Ethiopie, lieu de pèlerinage pour toutes les religions. Musulmans, chrétiens viennent chercher ici la bénédiction d’un saint homme mort il y a 600 ans. Ils cherchent la Baraka comme ils disent, mangeant la terre à leur pied dans une grande piété. Un retour aux temps bibliques. »
L’Ethiopie demeure en effet un monde tout à fait original où survivent de puissantes traditions religieuses, et c’est ce trait particulier que le photographie présente grâce à ses photographies, à travers les deux pèlerinages de Lalibela et de Cheikh Hussein. Deux lieux sacrés, l’un chrétien identifié par le nom du plus grand souverain de la dynastie Zagwé qui succéda, durant notre Moyen Âge, à la lignée salomonienne originelle, l’autre musulman qui porte le nom d’un sage soufi dont la vie et les miracles résument aujourd’hui dans une large mesure l’islam éthiopien.
Grâce à ses photographies, Jean Margelisch nous conduit d’une religion à une autre, guidé par la ferveur de la foi qui y règne. Il nous transmet une partie de l’Ethiopie, de son identité, pays de rencontres et de diversité.
Julia Hountou, curatrice de l’exposition
Jean Margelisch
Jean Margelisch
VUES DE L’EXPOSITION
PRESSE
MEDIATION
Anne-Chantal Pitteloud, Cartographie 10, 2013. Technique mixte
ENTRE CLAIR ET OBSCUR - COLLECTION D'ART DU NOUVELLISTE
18 avril - 28 juin 2015, Galerie de la Grenette, Sion (CH)
18 sept. - 27 nov. 2015, Galerie du Théâtre du Crochetan, Monthey (CH)
Créée à Sion en 1984, la Fondation d'Aide aux Artistes Valaisans est née du souhait de promouvoir l'art en Valais (CH) et d'en révéler toute la richesse et l'éclectisme. Au fil des ans, elle a acquis et réuni un grand nombre d'oeuvres variées, toutes représentatives de la création artistique valaisanne du milieu du XXe siècle à nos jours.
L'exposition Entre clair et obscur - Jeux de nuances, d'abord présentée à la Galerie de la Grenette à Sion (CH) puis à la Galerie du Théâtre du Crochetan à Monthey (CH), atteste la qualité de la Collection du Nouvelliste, sa diversité stylistique et témoigne, si besoin était, de sa raison d'être.
En sélectionnant des oeuvres aux tons noirs, gris et blancs, ce sont la sobriété et la cohérence qui ont été privilégiées. Traitée de mille façons, cette palette intemporelle déploie une infinité de possibilités et offre au regard son magnétisme et sa magie. »
Extrait du texte de Julia Hountou, curatrice
Galerie de la Grenette, Sion (CH)
VUES DE L’EXPOSITION À LA GALERIE DE LA GRENETTE, SION
MÉDIATION : VISITE GUIDÉE ASSURÉE PAR JULIA HOUNTOU, CURATRICE DE L’EXPOSITION, SUIVIE D’UN BRUNCH
PRESSE
Jean-François Albelda, “Le Valais en nuances de gris”, Le Nouvelliste, septembre 2015
Giovanni Segantini, Portrait de Leopoldina Grubicy, 1881. Huile sur toile, 42 × 35 cm., collection particulière
ANKER - HODLER - VALLOTTON - FONDATION PIERRE GIANADDA
Julia Hountou, “Edito - Une collection fabuleuse, œuvre d’un mécène hors du commun”, p. 3
“Une collection fabuleuse, œuvre d’un mécène hors du commun
À travers quelque cent-cinquante peintures et objets, l’exposition Anker, Hodler, Vallotton… présente les chefs-d’œuvre de la fondation pour la culture et l’histoire - créée en 1980 par le collectionneur winterthourois Bruno Stefanini -, en collaboration avec le musée des Beaux-arts de Berne où elle a d’abord été montrée cet été.
Célébrant cette année son nonantième anniversaire, M. Stefanini a réuni en plus d’un demi-siècle une vaste collection dédiée à l’art et à l’histoire de la Suisse, - sans doute la plus importante dans ce domaine. Comprenant plus de huit mille pièces, les toiles et travaux sur papier y côtoient des centaines de statues et d’ouvrages de sculpture, de grands ensembles de livres rares, des objets précieux et des armes d’apparat, du mobilier et des productions des arts décoratifs.
Véritable événement, cette exposition éclaire les multiples facettes de l’évolution et de l’histoire de l’art et de la culture helvétiques entre la fin du XVIIIème siècle et le début du XXème en nous immergeant dans l’univers d’artistes emblématiques de notre pays tels qu’Albert Anker, Ferdinand Hodler, Félix Vallotton, Giovanni Segantini, Arnold Böcklin, Johann Heinrich Füssli, Cuno Amiet, Giovanni et Augusto Giacometti, Ernest Biéler, Edouard Vallet… pour n’en citer que quelques-uns.
D’une grande variété thématique, le parcours se décline en dix sections qui reflètent l’évolution de la Suisse : les peintures historiques, de genre, de paysage, le symbolisme chez les peintres helvètes, le nu, les scènes enfantines, les portraits, les autoportraits, les représentations d’animaux et enfin les natures mortes.
Ainsi l’occasion s’offre-t-elle de découvrir ces chefs-d’œuvre de l’art occidental. Comment en effet ne pas être bouleversé par ces images de la tristesse et de l’angoisse humaines d’Hodler, par les beaux et mystérieux portraits de Segantini, par la mélancolique Baigneuse au rocher (1911) de Vallotton ou l’adorable et grave Jeune fille en fleurs (1900) peinte par Cuno Amiet…”
Julia Hountou, “Edito - Une collection fabuleuse, œuvre d’un mécène hors du commun”, Supplément du Nouvelliste, p. 3
Exposition à la Fondation Pierre Gianadda, Martigny (CH), 05 décembre 2014 - 14 juin 2015
Auguste Renoir, Paysage d'été ou Femme avec ombrelle dans un jardin, 1875
RENOIR - FONDATION PIERRE GIANADDA
Exposition Renoir, du 20 juin au 23 novembre 2014
Julia Hountou, “Edito”, p. 3
Sommaire, p. 5
Julia Hountou, "Renoir - La grâce enfantine", p. 7
Julia Hountou, "Renoir - La grâce enfantine", p. 9
Julia Hountou, "Renoir - Nus féminins", p. 10
Julia Hountou, "Renoir - Nus féminins", p. 11
Julia Hountou, "Renoir - Capturer l'âme des paysages", p. 13
Julia Hountou, "Renoir - Capturer l'âme des paysages", p. 15
Julia Hountou, "Renoir - Repères biographiques", p. 16
Julia Hountou, "Renoir - Repères biographiques", p. 17
Julia Hountou, "Renoir portraitiste", p. 19
Julia Hountou, "Renoir portraitiste", p. 21
ORIENTAL SPECULUM - IMAGES DE LA FEMME AU MOYEN-ORIENT
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Read MoreEXTRAVAGANZA - LE CORPS MIS EN SCENE DANS LA PHOTOGRAPHIE CONTEMPORAINE
La photographie partage de nombreuses similitudes avec le théâtre, qu’il s’agisse de mise en scène, de création de personnages et de décors ou de l’envie de raconter des histoires. La dimension théâtrale se retrouve dans les divers champs de cette discipline et touche indistinctement les productions des Beaux-arts, de la mode et du documentaire.
Extravaganza, en référence à la parodie et au spectacle fantasque, réunit des photographes qui inventent des mondes et dépeignent des univers insolites. La vie quotidienne y est théâtralisée, le geste dramatisé et le corps mis en scène afin de rythmer le récit. En élaborant leurs images selon divers degrés - représentation ou recréation - ces artistes donnent à voir comme au théâtre le lien indéfectible qui unit le réel et l’imaginaire.
Dans un environnement conditionné par les enjeux sociaux, chaque relation s’inscrit dans un vaste jeu symbolique au point de se muer parfois en véritable scénographie. L’image photographique capte ces interactions, les met à distance par le biais de l’objectif et invite à en sourire. Comme dans l’art théâtral, la photographie joue avec le spectateur pour faire face aux mystères et aux incertitudes. Le cliché ainsi agencé ajoute une inquiétude au plaisir esthétique en incitant à s’interroger : Est-ce vrai ou est-ce faux ? Est-ce capté sur le vif ou subtilement construit ? En d’autres termes, il porte à un questionnement essentiel : où se situent le réel, les faux-semblants ou encore l’espace des possibles ?
Julia Hountou et Ariane Pollet
PHOTOGRAPHES : Anoush ABRAR & Aimée HOVING, Cécile HESSE & Gaël ROMIER, Zoé JOBIN, Alban KAKULYA, Laura KELLER, Brigitte LUSTENBERGER, Loan NGUYEN, Nicolas RIGHETTI, Thomas ROUSSET, Fabian UNTERNÄHRER
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Commissariat : Julia Hountou / Ariane Pollet
Exposition en collaboration avec NEAR +++ association suisse pour la photographie contemporaine www.near.li
Une publication (78 pages) est éditée à cette occasion.
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Extravaganza - The staged body in contemporary photography
There are many similarities between photography and theatre, in aspects ranging from staging, creating characters and sets to a delight in storytelling. This theatrical dimension can be found across the discipline's various fields and affects fine art, fashion and documentary images alike.
Extravaganza alludes to parody and whimsical spectacle, and brings together photographs that create worlds and portray bizarre universes. Everyday life becomes theatre here, gestures are dramatised and bodies staged to give rhythm to the narrative. In the varying degrees to which they prepare their images – representation or recreation – these artists, like the theatre, reveal the fact that reality and imagination are inextricably linked.
In an environment conditioned by social challenges, each relationship forms part of a vast symbolic game, sometimes to the point of becoming an actual performance environment. The photographic image captures these interactions, uses a lens to set them at a distance and invites us to smile at them. Like the theatrical arts, photography plays with its viewers, confronting them with mysteries and uncertainties. The image arranged in this way adds an element of anxiety to aesthetic pleasure by encouraging us to question it: is this real or fake? Was it taken from life or subtly constructed? To put it another way, it prompts us to ask a vital question: where is reality, pretence or even the realm of possibility?
Julia Hountou and Ariane Pollet
Partenaires / Partners
Extravaganza a été réalisée avec le soutien de : la Collection de la BCV, Lausanne ; Femina ; la galerie Laleh June, Bâle ; NEAR, Lausanne ; PhotoRotation, Genève ; le Théâtre du Crochetan, Monthey. Le catalogue a été publié grâce au soutien de : la Fondation de Famille Sandoz, Lausanne ; la Loterie Romande, Valais ; le Service de la culture du Canton du Valais, Sion ; le Service culturel de la Ville de Monthey.
CATALOGUE DE L’EXPOSITION
Commissariat et textes du catalogue : Julia Hountou et Ariane Pollet
Commissariat et textes du catalogue : Julia Hountou et Ariane Pollet
Commissariat et textes du catalogue : Julia Hountou et Ariane Pollet
Commissariat et textes du catalogue : Julia Hountou et Ariane Pollet
Commissariat et textes du catalogue : Julia Hountou et Ariane Pollet
Commissariat et textes du catalogue : Julia Hountou et Ariane Pollet
Commissariat et textes du catalogue : Julia Hountou et Ariane Pollet


PRESSE
- Extravaganza - Le corps mis en scène dans la photographie contemporaine, 29 nov. 2013 - 29 mars 2014, expo coll., Galerie du Crochetan, Monthey, Suisse : Lire sur Exporevue / Actuphoto / PerformArts
- Julia Hountou “Nicolas Righetti, Love me, Turkmenistan - Un dictateur orchestre sa propre mise en scène”, Extravaganza - Le corps mis en scène dans la photographie contemporaine, 29 nov. 2013 - 29 mars 2014, expo coll., Galerie du Crochetan, Monthey, Suisse : Lire sur Exporevue / Actuphoto / PUTSCH
- Guide contemporain.ch
JocJonJosch
L'EPAC S'EXPOSE - EXPOSITION COLLECTIVE
Le Manoir, Martigny (CH), 13 avril - 19 mai 2013
Curatrices : Julia Hountou & A. Jean-Richard Largey.
Sélection de travaux des étudiants de l’Ecole Professionnelle des Arts Contemporains (EPAC), l’un des premiers instituts de formation à la Bande Dessinée et au Game art en Suisse.
Artistes : Aimé Salamin, Alain Bardet, Benoît Schmid, Cécile Giovannini, Céline Bidlingmeyer, Charlotte Beuret, Christophe Thomas, Clément Di Chirico, David Brülhart, Dexter Maurer, Dimitri Christofis, Elena Rusca, Eligio Membrez, Emile Roduit, Emilie Vuilleumier, Florent Pirard, Florent Roh, Frédéric Millioud, Gautier Rebetez, Joël Schopfer, Johan Nicolussi, Jonathan Brantschen, Jordan Espagne, Julien Schmidt, Julien Simon-Vermot, Kévin Péclet, Loïc Zanfagna, Marie-Cécile Favre, Michaël Terraz, Othmane Loulidi Sââd, Ramiz Morina, Swan Keller, Thomas Nicollin, Ya-Wen Li, Yi-Ju Tsai, Yvo Suagua.
Saluons la volonté de l'école - une des références dans l'enseignement de l'image narrative en Suisse - d'ouvrir de nouvelles voies de formation ; récemment, le diplôme de Game art a été créé. Soucieuse de qualité et d'innovation, elle initie des pistes dans l'expérimentation qui permettent à ses étudiants de poursuivre leurs études au-delà des diplômes habituels. La force de l'école tient aussi aux relations étroites qu'elle entretient avec les professionnels du monde de l'art : galeristes, directeurs de festival de BD, éditeurs… Solidement ancrée dans son environnement local, elle développe par ailleurs un programme ambitieux à l'international et contribue ainsi de manière créative à la renommée du Valais (CH).
Aujourd'hui, cette exposition collective prouve si besoin est, l'ouverture de l'établissement à un public non spécialisé mais désireux de découvrir la diversité des pratiques artistiques contemporaines. Par le biais de planches de bandes dessinées, d'illustrations, de peintures, de graphisme, de gravures, de photographies, de Game art et de films d'animation, elle offre l'occasion de pénétrer dans l'univers respectif des étudiants issus des différentes filières enseignées, au savoir-faire desquels elle rend hommage. La scénographie, spécifiquement conçue pour l'événement, permet aux visiteurs de parcourir ces mondes fantastiques et singuliers et reflète la philosophie de l'institution qui privilégie liberté et créativité. En effet, chacune des sections qui s'enchaînent révèle des genres et des styles tout à fait variés.
Faute de pouvoir dévoiler l'intégralité des travaux, nous avons sélectionné les œuvres les plus représentatives de chaque étudiant ou ex-étudiant afin de souligner la maîtrise artistique et technique de chacun. Nous souhaitons ainsi mettre à l'honneur ces microcosmes insolites, peuplés d'êtres poétiques, cocasses, étranges, parfois inquiétants ou chimériques, qui se développent au sein de leur l'imaginaire.
L'exposition présente une palette large et libre de disciplines et de pratiques artistiques contrastées. Jouant des techniques les plus diverses, ces jeunes artistes créent des mondes étonnants. Leur travail vise à élaborer un univers propre, nourri de toutes les expériences visuelles et plastiques qu'ils ont assimilées. Concepteurs de rêves, extravagants alchimistes, ces plasticiens libèrent l'imagination. Les images qu'ils produisent racontent des histoires qui nous touchent, nous font rire, nous bouleversent et nous font voyager dans les songes et les désirs qui les animent. Beauté et poésie constituent la richesse de leurs créations. Si différents soient-ils, tous ont en commun cette maîtrise des mises en scène oniriques. Pétri d'humour et d'ingénuité, chacun d'eux propose des saynètes inventives particulièrement touchantes, à même d'interpeller chacun de nous.
Chaque étape du parcours possède un agencement et une ambiance uniques. Réceptacle du processus créatif, le papier vient habiller les murs du Manoir, en écho à la page blanche du créateur, à la toile vierge des peintres, au papier photosensible où la photographie viendra s'imprimer… Les artistes ont en effet eu la liberté d'intervenir à la peinture, à l'encre, au crayon, au fusain, au pastel… sur les lés de papier mis à leur disposition afin de prolonger les œuvres exposées.
Les bandes dessinées ou dessins noir et blanc sont quant à eux présentés dans les corridors du Manoir en dialogue avec le carrelage bicolore de la bâtisse. Ce sol à damier rappelle lui-même la perspective académique tout en évoquant l'échiquier, miroir du monde, fait d'ombre et de lumière.
L'une des caractéristiques majeures d'une œuvre d'art réside dans sa capacité à surprendre le spectateur, à bousculer sa perception et ses habitudes. Tel est bien le cas avec ces images étonnantes mises au service d'histoires à la fois originales et ludiques, universellement accessibles.
Julia Hountou, avril 2013
David Brülhart
Li Ya Wen
Dexter Maurer
CATALOGUE DE L’EXPOSITION L’EPAC S’EXPOSE
Couverture
Catalogue édité par le Manoir en collaboration avec l'EPAC, Martigny, 2013, 44 pages.
Direction de publication : Mads Olesen.
Textes : M. Olesen, Julia Hountou, A. Jean-Richard Largey, Patrizia Abderhalden.
Graphisme : Patrice Zeltner, Stéphane Siviero, Ya-Wen Li.
Imprimé au Centre Rhodanien d'impression SA en mars 2013 à 500 ex.
Prix CHF 25.-